Vincent Muratori : « C’est une page qui se tourne »

Notre défenseur s’est confié à l’approche du dernier match de la saison face à Jura Sud Foot. Une rencontre qui aura une saveur particulière pour l’ancien joueur de l’AS Monaco et de l’AS Nancy-Lorraine, puisqu’il s’agira du dernier match de sa carrière.

Vincent, on imagine que c’est avec beaucoup d’émotions que tu t’apprêtes à fouler la pelouse de la Paoute samedi soir…

(Sourire) C’est une page qui se tourne, la fin d’une époque, de quinze ans de carrière. Je suis heureux de prendre part à une nouvelle aventure et d’enchaîner tout de suite, en restant dans le milieu du football.

Quel sont justement tes nouveaux défis ? 

Je souhaitais vraiment rester dans le football. Je m’apprête à être délégué régional pour l’UNFP (Union nationale des footballeurs professionnels) au sein de la Région Sud. Je vais passer au sein des clubs pour effectuer diverses missions. Mon rôle principal sera d’aider les joueurs avec les soucis qu’ils peuvent rencontrer pendant leur carrière. J’ai commencé au sein de l’UNFP à l’époque où je jouais à Monaco. Quand j’étais à Nancy, je faisais partie du comité directeur. Je prends beaucoup de plaisir à échanger à propos des droits des joueurs. Mon objectif est de protéger leurs intérêts.

Qu’est ce qui t’a poussé à arrêter ta carrière ? 

Le côté professionnel a beaucoup pesé dans ma décision. Il y a aussi ce genou, qui devient très douloureux. Il y a une vie en dehors du football et surtout après. J’ai pris en compte tous ces éléments et je me suis dit qu’il était temps d’arrêter. La santé n’a pas de prix.

Que retiens-tu de ton passage au RC Pays de Grasse ? 

J’ai vécu une superbe expérience. Malheureusement, l’objectif était d’aider le club à monter. Je suis déçu de ne pas y être arrivé. Mais il faut retenir le positif. Nous avons fait deux magnifiques saisons. Surtout cette année. Nous étions l’une des meilleures équipes du championnat. Nous avons produit énormément de jeu. J’ai pris du plaisir à jouer au sol, dans un sytème qui prônait le jeu. Le style de l’équipe, le fait d’avoir la possession, cela a été très intéressant.

On espère te revoir dans les travées de la Paoute dès la saison prochaine pour encourager l’équipe… 

(Sourire) J’habite à côté, j’ai passé deux belles années ici, je vais revenir, c’est sûr. Le staff a toujours été au top avec moi, à l’écoute. Ils ont su s’adapter à mes soucis de vieillesse. J’ai apprécié travailler à leurs côtés. C’est l’une des raisons qui m’ont poussé à signer à Grasse. L’ambiance dans l’équipe est incroyable et le club travaille bien. Nous avons des vrais conditions, comme dans un club professionnel.

Quel regard portes-tu sur ta carrière, qui t’a vu évoluer en Ligue 1 puis en Ligue 2 ? 

Je suis content de ce que j’ai accompli. Quand on est exigeant, on espère toujours mieux. Mais il faut savoir apprécier ce que l’on a fait. À Monaco, j’ai eu la chance de côtoyer des joueurs internationaux. J’ai pris beaucoup de plaisir. À Nancy aussi. Il y avait un côté familial, un véritable esprit d’équipe. Et puis à Grasse, j’ai découvert ce même esprit. J’ai aimé jouer ce rôle d’ancien et évoluer dans cette équipe, qui j’insiste, n’a jamais cessé de produire du jeu.

Ton dernier match se fera à la Paoute face à Jura Sud Foot, l’une des meilleures équipes du championnat cette saison. Qu’attends-tu de cette rencontre ? 

Je veux finir sur une victoire. C’est une fierté pour nous de terminer le plus haut possible. J’espère que l’on arrivera à mettre tous les ingrédients pour offrir au public une belle opposition et une dernière victoire cette saison.