Marc-Olivier Taccard : « Nous devons être connectés les uns aux autres »

Jour de match pour le RCPG face à l’Étoile FC Fréjus/St Raphaël en Coupe de France, à cette occasion Marc-Olivier Taccard, notre entraineur des gardiens, revient sur ce bon début de saison !

Les entraineurs des gardiens ont toujours une relation particulière avec leurs joueurs, est-ce que c’est aussi le cas pour toi ?

Vous parlez de relation, elle est effectivement singulière entre un joueur et son coach car on se doit de transmettre une bonne énergie, de la confiance, d’être pédagogue pour bien faire assimiler notre stratégie. La relation doit être complice. Je parlerai aussi de connexion pour les gardiens afin de partager, d’échanger, d’analyser et de comprendre. Il y a le savoir-faire (l’expérience de chacun) et le faire-savoir (la transmission par le geste, la vidéo). Nous devons être connectés les uns aux autres, et connectés sur le moment présent aussi. Être concentré pour gagner en efficacité. Être connecté, c’est essentiel pour bien comprendre pourquoi tel geste est plus efficace qu’un autre, pourquoi un bon positionnement des épaules permet d’être plus performant sur un centre en retrait ou sur une relance en une touche qui donnera le tempo de l’offensive à suivre. On s’appuie sur nos vidéos de matchs et d’entraînements. Nous profitons des montages chirurgicaux de Valentin Oberkugler, notre analyste pour progresser et ainsi comprendre qu’un simple appui peut être décisif. « Une image vaut mille mots » alors on s’enrichie les uns et les autres de vidéos et de photos. Un arrêt de Mike Maignan en équipe de France, les gestes défensifs et offensifs d’Anthony Beuve ou encore les récentes interventions d’Olivier Giroud dans le but de Milan sont partagés et commentés sur notre groupe « spécifique » WhatsApp… D’ailleurs c’est une idée ça : demander aux attaquants d’enfiler les gants parfois aux entrainements. Ils comprendraient plus vite pourquoi on leur répète d’être instinctif, plutôt que de contrôler dans la surface… je vais en parler à Loïc Chabas je crois !

Comment fais-tu pour réaliser un travail spécifique avec chacun d’entre eux ? 

J’essaie de ne pas répéter les mêmes exercices d’une séance sur l’autre. J’exècre la routine alors je tente de les surprendre à chaque entraînement en variant les séquences, en multipliant les angles de frappes, en enchainant plusieurs situations de jeu sur une même séquence (une relance suivie d’un réflexe par exemple). S’ils sont surpris à l’entrainement, ils le seront moins en match. J’essaie au maximum de les rendre actifs sur les différents exercices spécifiques même s’ils ne sont pas dans le but, en frappant, en centrant, en gardant deux petits buts, en trainant dans la surface si un ballon est relâché. Je déteste les ballons relâchés… alors j’insiste très lourdement à chaque entrainement. Pourquoi repousser un ballon quand on peut le bloquer. Un ballon capté est un ballon gagné pour le collectif. Un gardien doit être actif en toute circonstance, aussi précis dans sa communication avec ses défenseurs que décisif face aux attaquants adverses.

Zéro but encaissé en sept matchs, es-tu satisfait du début de saison ?

630 minutes d’invincibilité, c’est beau et une réelle performance collective. C’est une statistique qui met en exergue le travail rigoureux du Racing Club Pays Grasse depuis le début de saison. Pas seulement celui d’Amaury Roperti dans le but mais aussi celui de Tony Badalassi, attaquant et notre premier défenseur… Du groupe de joueurs dans son ensemble. Et du staff en particulier qui ne laisse rien au hasard. « Un travail d’équipe avec une meilleure cohésion, les joueurs sont connectés les uns aux autres » a souligné Thomas Dersy (directeur général RCPG) récemment dans une interview pour France Bleu. On en revient tout naturellement à cette fameuse connexion…